Appels À Contribution: Rapports De Genre, Systèmes De Mobilité Spatiale Et Développement Rural Des Suds
Les systèmes de mobilités spatiales inscrivent fortement, plus encore aujourd’hui qu’hier, les sociétés, économies et territoires ruraux des pays des Suds dans une géographie du mouvement. Historiquement, les mobilités spatiales ont été une variable d’adaptation aux difficultés locales. Ancrage et circulation demeurent des logiques qui s’articulent. Ces campagnes connaissent aujourd’hui un accroissement et une grande diversité des types de mobilité (internes/internationales, rurales-rurales, rurales-urbaines, pendulaires) inscrites dans des temporalités et géographicités complexes selon les organisations sociales et les facteurs d’âges, de genre, de classes, de castes, les organisations collectives, les systèmes productifs, les interactions spatiales villes-campagnes. Aujourd’hui, ces systèmes de mobilités sont soumis à des changements qui interrogent notamment la dynamique des rapports de genre. Date limite: 1er septembre 2011
Hypothèses et questionnements
Logiques sociales familiales et territoires productifs multilocalisés
2L’analyse du fonctionnement des unités familiales rurales permet d’entrevoir la complexité des systèmes d’activités multilocalisés. Les parcours professionnels et de vie de plus en plus complexes entre ville et campagne contribuent à dessiner, par exemple, des organisations familiales de plus en plus polymorphes, sous ses aspects sociaux et spatiaux. On s’interroge sur les logiques de genre qui organisent les places qu’hommes et femmes y occupent. Leur analyse peut alors révéler des discordances entre les normes qui régissent les rapports socio-spatiaux sexués habituels et les pratiques qui engagent aujourd’hui certaines femmes rurales à dépasser le seuil de l’espace domestique (maison et espaces de travail proche) et à mobiliser des ressources spatiales et monétaires nouvelles provoquant des bousculements des constructions identitaires des masculinités et féminités. On s’interroge aussi sur l’impact économique local et éventuellement différencié des mobilités des hommes et des femmes.
L’enjeu des migrations juvéniles
3Selon des logiques variées (éducation, apprentissage, travail rémunéré ou non), un nombre considérable d’enfants et de jeunes connaît aujourd'hui une expérience migratoire hors de son milieu rural d’origine. De durée variable, ces mouvements migratoires présentent également une grande diversité du point de vue de la destination : déplacements internes au pays, en direction de villes ou d’autres zones, de circulations transfrontalières régionales, voire internationales. Les textes attendus interrogeront les « effets de genre » comme cause des mobilités (combinaison entre facteurs économiques et socio-culturels). Peuvent être également étudiés ces éventuelles différenciations de genre sur les modalités concrètes du départ et les impacts économiques et sociaux sur les territoires de départ mais aussi sur les itinéraires de vie des jeunes devenus adultes, en particulier dans les choix matrimoniaux mais aussi sur les constructions de projets de vie prenant en compte ou pas l’expérience migratoire ?
Organisation des systèmes productifs mondialisés et logiques de genre
4Une féminisation des mobilités à différentes échelles y compris des migrations internationales s’observe depuis quelques décennies. Les nouvelles organisations du monde du travail, notamment en agriculture, mobilisent particulièrement des ouvrières issues du monde rural. C’est le cas par exemple des ouvrières agricoles venues d’Afrique ou d’Amérique latine pour travailler dans les exploitations du sud de l’Europe. Les articles attendus mettront en évidence les fondements économiques de ces choix du point de vue des entrepreneurs, les systèmes de représentations qui les sous-tendent mais aussi les effets économiques des transferts de revenus dans les régions d’origine. Quelles adaptations des organisations familiales, le départ des mères de famille supposent elles également ?
Délais et consignes
5Les auteurs peuvent communiquer avec Hélène Guetat, PHGUETAT@aol.com , coordinateur du numéro, pour signaler leur intérêt et poser toute question scientifique en lien avec ce texte. Conformément à notre nouvelle procédure de soumission, les articles seront déposés sur notre interface en ligne au plus tard au 1er septembre 2011 (http://manuscrits.revues.org/index.php/geocarrefour).Ils pourront être rédigés en français ou en anglais. Des textes en espagnol ou en portugais pourront être soumis mais leur publication ne pourra se faire qu’en français ou en anglais et l’organisation et le coût de la traduction est de la responsabilité de l’auteur. D’un volume optimum de 40 000 signes, espaces compris (la rédaction se réservant la possibilité de rejeter les articles dépassant 60 000 signes), ils respecteront les normes de la revue indiquées sur le site (http://geocarrefour.revues.org/index1017.html). Les articles seront évalués en double aveugle par le comité de lecture. Les auteurs recevront notification de la décision (et des instructions de correction) le 1er décembre 2011 au plus tard.
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