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mercredi 10 octobre 2012

A 5 jours de la reprise des cours à l’université : Les étudiants entre doute et espoir

Un véritable parcours du combattant pour réussir son enrôlement physique, étape décisive avant l’inscription proprement dite à l’université. Pendant ce temps, la reprise effective des cours est annoncée pour le 15 octobre prochain. «Ouf ! Ça y est ! J’ai fini ! Ils ont bien vérifié mes fiches», s’exclame, le téléphone à l’oreille, un étudiant au sortir de l’amphi criminologie ce mardi. Il a raison d’être si heureux. Dans cet amphi de l’université Félix Houphouet-Boigny, près de 300 étudiants attendent leur tour de passage pour régulariser l’inscription en ligne. « Voyez-vous toutes ces écritures en rouge sur ma fiche ? Cela veut dire que mon deuxième enrôlement en ligne n’a pas été un succès. Pourtant, les cours reprennent dans cinq jours», s’impatiente un autre apprenant de l’Ufr langues littératures et civilisations. Payez 500F pour passer…. Depuis une semaine, K.L, étudiante en licence de droit, peine quant à elle, à achever son inscription. Toute éreintée, elle est tout de même décidée à en finir. « Aujourd’hui, je ne rentre pas chez moi sans avoir trouvé une solution à mon problème ». De quoi s’agit-il ? Selon les explications de la jeune fille, elle est introuvable dans les fichiers alors qu’elle a bien effectué son inscription administrative de 2010. «Nous sommes nombreux dans ce cas et, depuis, nous n’avons pas d’interlocuteur. Lundi, ils nous ont demandé de nous mettre dans une salle. Il n’y a pas eu de suite ». Ceux des apprenants qui n’ont aucun problème de fiches forment une longue queue en direction de l’amphi Niangoran Bouah. On les aperçoit depuis les couloirs du département de droit, tellement qu’ils sont nombreux. Débout, certains se servent de leur parapluie pour braver les rayons ardents du soleil de midi. D’autres réservent leur place dans le rang, et se mettent à l’abri, sous l’ombre des bâtiments. «Il faut se réveiller à 2h du matin pour vite achever son enrôlement », ironise-t-on dans la queue. Les étudiants pestent aussi contre l’absence de cantine sur place. « Nous ne pouvons ni manger ni boire ici. Or, si nous partons hors du campus, nous risquons de perdre notre place dans le rang», font-ils observer. Un autre fait nouveau, à la différence des années académiques antérieures, aucun activiste de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) n’est visible dans les parages. Apparemment, il n’y a plus de privilégiés pour accéder à la salle d’enregistrement, comme du temps des combines imputées à cette organisation d’étudiants. Mais certaines vieilles habitudes demeurent. Il faut contourner l’amphi Niangoran Bouah pour le vivre. Un vigile bien musclé est à l’entrée annexe. Un petit monde se bouscule pour forcer le passage. On a l’impression qu’il veille au grain lorsqu’il repousse ces visiteurs indélicats. Pure mystification! Si vous êtes refoulés, c’est que vous n’avez pas déboursé 500F Cfa. Le marchandage se fait au vu de tous. «Chef, j’ai 2000F, donne-moi 1500F», supplie un étudiant. Et au vigile de répondre, «mets-toi de ce côté. Ton cas est réglé». C’est la mort dans l’âme qu’il nous laisse (enfin) rentrer sans que nous n’ayons payé. Depuis une dizaine de minutes, la sentinelle n’était pas réceptive à notre requête d’ac­céder à la salle. Et pourtant, nous avions décliné notre identité en vue d’échanger avec les responsables de l’enrôlement. Un agent nous a renvoyé à la tutelle. «Les responsables sont repartis avec le ministre Cissé Bacongo. Il était là ce matin ». L’agent, visiblement émoussé, reste moins bavard sur le nombre d’enrôlés par jour. « Nous travaillons tant qu’il y a des pétitionnaires », assure-t-il. Source de l'article et du titre : abidjan.net

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