Le ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche Scientifique était l’invité le mardi 05 juin 2012 de
la première chaîne de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). Le
ministre Ibrahim Cissé Bacongo s’est, entre autres, prononcé sur le
coût de la réhabilitation des universités publiques et le renvoi de 5800
étudiants.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique a
rassuré que la rentrée universitaire sera effective le 03 septembre
prochain. «La rentrée commencera à partir du 31 août 2012. A partir de
cette date, on aura des festivités pour annoncer la remise des clés des
universités aux différents présidents de ces institutions. La rentrée
aura lieu à la même date pour toutes les universités. C'est-à-dire le 03
septembre prochain», a indiqué le ministre Ibrahim Cissé Bacongo. Avant
d’ajouter que cette date a été tenue, vu l’avancée des travaux de
réhabilitation des universités publiques. «Abobo-Adjamé est quasiment
prête. Les travaux sont presque terminés dans les universités de Cocody
et de Bouaké», a-t-il informé. Les travaux de réhabilitation sont certes
terminés mais l’argent engagé, à savoir 67 milliards 800 millions de
FCFA, suscite des commentaires. Là-dessus, le ministre Ibrahim Cissé
Bacongo souligne ceci : «Ça devrait être moins que les 67 milliards 800
millions de FCFA parce qu’au départ, on avait pris en compte seulement
les travaux de Cocody et d’Abobo Adjamé. Par la suite, ce sont ajoutés
les travaux de Bouaké, des URES de Korhogo et de Daloa puis les
équipements qui n’avaient pas été comptabilisés au moment où on faisait
la première évaluation. C’est l’ensemble de tous ces travaux y compris
les équipements qui coûtent 67 milliards 800 millions FCFA». Tout est
donc fin prêt pour que les étudiants reprennent les cours.
Mais avec la fermeture des universités publiques, il y a plus d’une
année, sans oublier les années académiques tronquées dans ces
institutions, depuis plus d’une décennie, c’est trois, voire quatre
générations de bacheliers qu’il va falloir insérer à la rentrée
prochaine. Une situation qui ne semble pas ébranler le ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique. «Nous avons
fait des simulations qui nous emmènent à être optimiste. A Cocody, de
nouvelles infrastructures sont en construction. Ces infrastructures
auront une capacité d’environ 8000 étudiants. Quand on fait nos calculs
sur la base d’une rotation des étudiants dans les différentes
infrastructures, on pourra accueillir à Cocody de nouveaux étudiants
sans que la capacité explose. Il en est de même pour Bouaké et pour
Abobo-Adjamé. A la prochaine rentrée, c’est vrai, il aura un peu de
bousculade, mais nous sommes optimistes», a rassuré Ibrahim Cissé
Bacongo. Puis de renchérir : «A cette rentrée, nous allons utiliser les
TIC (technologies de l’information et de la communication). Nous
pourrions faire des visioconférences. Et il y a la mise en place d’un
véritable campus numérique sur le site de Cocody mais également
ailleurs. Cela nous amène à considérer que les préoccupations que nous
avons actuellement seront prises en compte pour que la rentrée se passe
dans les meilleures conditions». 5800 étudiants qui ont une présence
continue de 10 ans obtenu voire plus à l’université, sans avoir, une
licence ou une maîtrise, seront exclus.
Une décision prise, récemment, par la conférence des présidents des
universités publiques et qui rencontre l’assentiment du ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Des
étudiants, du fait qu’ils bénéficient lorsqu’ils sont en licence de ce
qu’ils appellent le ‘’parapluie atomique’’ font 10 à 20 ans, voire plus
dans les universités sans avoir la licence ou en tout état de cause la
maîtrise. C'est-à-dire, deux fois, quelque fois la durée pour passer un
doctorat. Je considère que ce ‘’parapluie atomique’’ a atomisé nos
infrastructures. Ce parapluie atomique a atomisé les équipements de nos
universités. Ce parapluie atomique, pour nous, était une véritable
honte. C'est-à-dire, c’est la célébration de la médiocrité. Nous avons
demandé aux présidents de prendre leur responsabilité. Je suppose que
c’est ce qu’ils vont faire. Et je ne peux que les encourager», a
martelé le ministre Ibrahim Cissé Bacongo. L’ensemble des étudiants des
universités publiques est estimé à 150 000 étudiants avec environ 70
000 étudiants à l’Université de Cocody.
Source de l'article et de la photo : http://news.abidjan.net/h/434893.html
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