Hebergeur d'image

samedi 31 décembre 2011

Conférence du Pr. Paulin Houtoundji : Enjeux et perspectives de la démocratie en Afrique de l’Ouest

 Ce mercredi 29 décembre 2011, à la salle de Conférence de la formation continue de l'ENS à Cocody, le Pr. Paulin Houtoundji a animé une conférence devant plus de 60 participants. Au nombre de ceux-ci, on a enregistré la présence de : Le Doyen de l'UFR CMS, Pr. Anzoumana Ouattara, des Pr. Bah Henri, Boa Tiémélé, Logbo Gnézé, Edmond, Dr. Dagnogo, etc. De nombreux Doctorants y ont également pris part. 
Pour l'essentiel, le Pr. a fait le diagnostic de la situation de la démocratie en Afrique. Selon lui, le processus démocratique est en difficultés en Afrique. Plusieurs raisons expliquent cette situation : la faillite de la classe intellectuelle, la corruption, etc. Tout ceci débouche sur l'instauration de la dictature. Le conférencier a noté que la dictature des dirigeants apparaît parfois avec la complicité des victimes elles-mêmes (les populations).

samedi 24 décembre 2011

Avis de Conférence

Conférence

Thème :


Enjeux et perspectives de la démocratie en Afrique de l'Ouest


Conférencier


Pr. Paulin Houtoundji. Université du Bénin. Directeur du Centre Africain des Hautes Études (Porto Novo) 


Date : Jeudi 29 décembre 2011


Heure : 14h30

Lieu : ENS, Amphi Mamadou Koulibaly

mercredi 21 décembre 2011

Communication du Pr. Bah Henri au Cinquantenaire de la Commission nationale ivoirienne pour l'UNESCO

Le Pr. Bah Henri, Chef du Département de Philosophie à l'Université de Bouaké présente une communication à l'occasion du Cinquantenaire de la Commission nationale ivoirienne pour l'UNESCO.


Thème de la conférence : Culture de la paix en période post-conflit
Date : jeudi 22 décembre 2011
Lieu : CERAP, Cocody-Mermoz
Heure : 10h30


Les Doctorants sont priés de participer massivement à cette activité!!!!!

vendredi 2 décembre 2011

Conférence avec Pr. Yvelines Dévérin

Professeure Yveline Dévérin a animé une conférence à la Présidence de l'Université de Bouaké à Abidjan ce vendredi 2 décembre 2011 sur les enjeux et la mise en pratique des TIC dans la diffusion du savoir. Le Professeure Dévrin est Maître de conférences à l'Université de Toulouse-le-Mirail.
Elle est s'est attachée à montrer comment les enseignants peuvent introduire les TIC dans les pratiques pédagogiques.
Pour en savoir davantage sur ces travaux allez sur les liens : http://geo-phile.net/
Les Docotorants sont vivement encouragés à visiter ce site pour enrichir leurs travaux.
Le Professeure a présenté plusieurs revues en ligne qui peuvent aider les Doctorants dans leurs travaux. Il s'agit de :
- Diploweb.com : http://www.diploweb.com/
- Action pédagogique : http://classes.bnf.fr/classes/pages/indped4.htm
- Cairn : http://www.cairn.info/
On a enregistré la présence de nombreux enseignants dont les Pr. Francis Akindès, Bah Henri, le Doyen de l'UFR-CMS, Pr. Azoumana Ouattara (qui a joué le rôle de modérateur). Le Secrétaire Principal, M. Coulibaly et plusieurs agents de l'Université, notamment le Décanat, étaient présents.

mercredi 23 novembre 2011

Enseignement supérieur / XVe concours d`agrégation du CAMES : les résultats sont disponibles

Enseignement supérieur : les résultats du XVe concours d`agrégation du CAMES proclamés le mardi 22 novembre 2011 à Abidjan, en présence du Ministre de l`Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Ibrahima Cissé. Allez sur le lien pour voir les résultats : http://news.abidjan.net/documents/docs/cames.pdf
 

lundi 14 novembre 2011

XVème session du Concours d`Agrégation des Sciences Juridiques, politiques, économique et de gestion : l'intervention du Président de l'Université de Bouaké

Le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique M.Cissé Ibrahima a procédé le 14 novembre 2011, au Plateau à Abidjan, à l'ouverture de la XVème session du Concours d'Agrégation des Sciences juridiques, politique, économiques et de gestion du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur). Le Secrétaire général du CAMES Pr Bertrand Mbatchi et le Président du comité d'organisation de cette session, le Pr Abou Karamoko sont également intervenus. Le Président de l'Université de Bouaké-la-Neuve, le Pr Lazare POAME a pris à cette occasion, la parole au nom des Présidents des Universités et Directeurs généraux des Grandes Écoles publiques de Côte d'Ivoire.
Nous vous proposons en intégralité son Discours.


Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur
(CAMES)
XVème session du Concours d’Agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de Gestion

Abidjan, 14 – 22 novembre 2011

Allocution de Monsieur le Président de l’Université de Bouaké,
Porte-parole des Présidents des Universités et
Directeurs généraux des Grandes Ecoles
publiques de Côte d’Ivoire


Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Président en exercice du Conseil des Ministres du CAMES,
Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des organisations internationales,
Distinguées autorités politiques et administratives,
Monsieur le Secrétaire général du CAMES,
Monsieur le Président du Comité Consultatif Général du CAMES,
Messieurs les Présidents des Universités, les Recteurs et Directeurs des institutions d’enseignement supérieur et de la recherche membres du CAMES,
Mesdames et Messieurs les Président et Membres des différents jurys,
Monsieur le Président du Comité d’organisation,
Mesdames et Messieurs les Doyens et Directeur de Centres et d’Instituts,
Mesdames et Messieurs les Directeurs des services centraux,
Chers collègues Enseignants-chercheurs,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,

C’est pour l’Université de Bouaké un honneur et une fierté de me faire porter la parole pensante des Présidents des Universités et des Directeurs généraux des Grandes Ecoles publiques de Côte d’Ivoire à l’occasion de cette prestigieuse cérémonie du monde académique, la cérémonie d’ouverture de la XVème session du concours d’Agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de Gestion qu’accueille la Côte d’Ivoire.

Je voudrais, avant d’aller plus loin, chers collègues Présidents des Universités et Directeurs généraux des grandes écoles publiques, exprimer en votre nom et en mon nom propre, notre gratitude au Président de la République, son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, pour l’intérêt porté à cette session du CAMES.

Le CAMES, en venant semer sa graine intellective sur le sol ivoirien, un sol asséché par des crises à répétition allant de l’effroi sans fin à la fin effroyable, est convaincu de son pouvoir universellement fécondant et des vertus thérapeutiques du savoir de haut niveau.

Je voudrais, au nom de mes pairs, remercier très chaleureusement le Président du Comité d’organisation de cette session, le Pr Abou Karamoko ainsi que les encadreurs des candidats pour l’ingéniosité dont ils ont fait preuve afin de surmonter les rudes épreuves de l’organisation de la cérémonie et de la mise en condition des candidats dans les circonstances que nous connaissons.

Je remercie également le Secrétaire Général du CAMES, le Pr Bertrand Mbatchi, qui inaugure sa mandature en Côte d’Ivoire et les membres du jury pour avoir accepté de venir siéger à ces assises du CAMES.

Je tiens à remercier tout particulièrement le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Président en exercice du Conseil des Ministres, Monsieur Cissé Ibrahima, qui ne ménage aucun effort pour porter haut le flambeau de l’Enseignement supérieur et pour l’acte thérapeutique posé à travers le choix porté sur la Côte d’Ivoire. Cette thérapie sociétale est profitable aussi bien aux universitaires ivoiriens qu’aux opérateurs économiques et bien entendu aux hommes politiques qui peuvent se targuer de donner la preuve que leur pays est devenu fréquentable, voire attrayant.
Si ces mots peuvent avoir un sens, celui-ci émerge de l’engagement et de l’avènement d’un homme qui tient à la double émergence d’un enseignement supérieur de qualité et d’une économie compétitive. Cet homme dont l’enseignement supérieur attend beaucoup est tout naturellement le Président de la République, son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.
Monsieur le Président de la République, la Communauté universitaire attend effectivement beaucoup de vous et cela, en raison de votre volonté d’ancrer les Universités dans la modernité et de l’immensité des défis à relever en un temps record.

L’Université de Cocody, la poule aux œufs d’or du monde de la recherche académique en Côte d’Ivoire, s’est endormie sur ses poussins, en attente de lendemains meilleurs dont les signes avant-coureurs sont les chantiers impressionnants ouverts sur le campus de Cocody. Enseignants et étudiants, personnel administratif et technique, tous ont hâte de voir ces chantiers se refermer en leur offrant des infrastructures modernes et adéquates.

L’Université d’Abobo-Adjamé, réputée pour ses brillants résultats au CAMES en Sciences naturelles et agronomiques, est également en chantier avec l’espoir pour ses animateurs de retrouver des édifices entièrement remis à neuf et d’une fonctionnalité exemplaire.

Quant à l’Université de Bouaké, aujourd’hui appelée Bouaké-la-Neuve par ses principaux acteurs, elle attend avec impatience sa (re)construction sur son nouveau site avec une architecture conforme aux normes académiques internationales et aux exigences esthético-sécuritaires du 21ème siècle à l’image des Grandes Ecoles publiques telles que l’INPHB de Yamoussoukro et l’ENSEA d’Abidjan.

Mais en attendant, l’Université de Bouaké qui se redéploie non sans difficulté sur ses bases atrophiées, incapable d’absorber la totalité de ses effectifs étudiants d’Abidjan et de Bouaké, espère recevoir les moyens de sa relocalisation réussie à Bouaké après une décennie passée à Abidjan avec la dénomination symptomatique d’Université de Bouaké à Abidjan. Du succès de cette relocalisation, dépendra le niveau de performance que l’on sera en droit d’attendre de ses acteurs.
Condamnée à maintenir le cap avec de bons résultats aux différentes sessions du CAMES et après avoir décroché en 2010 la première Chaire UNESCO de Bioéthique du monde francophone, l’Université de Bouaké a aujourd’hui, plus qu’hier besoin d’être soutenue pour épistémologiser et promouvoir l’éthique que le Président de la République a majestueusement hissé au rang de principe-pilote de l’action gouvernementale en Côte d’Ivoire.

Soumis aux plus hautes exigences intellectuelles et éthiques du savoir scientifique, les grades décernés par le CAMES sont obtenus à l’issue d’une compétition supranationale dont les lauréats sont hélas modestement récompensés par leurs Etats.
Puisse la Côte d’Ivoire être, dans l’espace francophone africain, la locomotive du meilleur traitement réservé aux promus du CAMES.
Le passage du statut de pays sous-développé submergé par le poids de la dette à celui de pays dit émergent est aussi à ce prix. En effet, le savoir issu des Universités labellisées par le CAMES est un savoir éminemment rationnel, combinant harmonieusement les types sapientiel, contemplatif, herméneutique et opératoire. Ce savoir, qui constitue le substrat ontologique et axiologique du développement clés en tête est la pierre angulaire de la posture des pays dits développés. Pour nos Etats qui aspirent au développement, il nous faut relever les défis de la mondialisation des cursus avec le système LMD (Licence, Master, Doctorat) et de la prise en compte efficiente des compétences internationalement reconnues aux fins d’assurer à la jeunesse avide de savoir et en quête de repères, un bel avenir, gage de paix et de prospérité durables.

Je voudrais, Mesdames et Messieurs, clore mon propos en souhaitant à tous les candidats venus de toutes les Universités et Grandes Ecoles publiques de l’espace francophone une carrière bien remplie pour le plus grand bien de leurs Etats respectifs.

Abidjan, le 14 novembre 2011.

Pr Lazare M. POAME
Président de l’Université de Bouaké-la-Neuve



Source : http://news.abidjan.net/h/416648.html

vendredi 28 octobre 2011

Conférence avec Pr. Nathalie LeBlanc



Le Réseau des Doctorants de l'Université de Bouaké (REDUB) a organisé une conférence. Elle a été animé par Pr. Marie-Nathalie LeBlanc, Professeure à l'Université du Québec à Montréal.
Date : Vendredi 28 octobre 2011
Lieu : ENS, Amphi Mamadou Koulibaly  
Heure : 9H30 – 12H30
Thème :
« Les nouvelles figures de l’Islam en Côte d’Ivoire : enjeux de la moralisation par le bas »

Pr. Marie-Nathalie LeBlanc est Présidente de la Société Canadienne d’Anthropologie/Canadian Society (CASCA).

vendredi 7 octobre 2011

AVIS DE RECRUTEMENT

Une ONG Nationale, spécialisée dans la lutte contre le VIH/SIDA et bénéficiant d’une subvention du CDC/PEPFAR, recrute pour la première année du projet : 
 
 
-        Un (1) gestionnaire de programme
- Quatorze (14) médecins
Profil souhaité : Médecin de santé publique et/ou Master en santé publique minimum
 
 
-        Un pharmacien,
-        quatre (4) gestionnaires en pharmacie
-        quatre (4) techniciens de laboratoire
Profil souhaité : Diplôme d’état en Pharmacie/Technicien supérieur en santé
 
 
-        Un psychologue : Maîtrise en psychologie
-        Un assistant social diplômé d’état
 
 
 
-        Un auditeur interne
-         sept (7) comptables
Profil souhaité : BAC+3/4  audit/contrôle de gestion ou comptabilité
 
-        Un assistant administratif bilingue,
-        un responsable Communication,
-        un assistant en communication/gestion des projets
-        deux (2) assistantes de direction bilingues
Profil souhaité : Diplôme en administration/Ressources humaines ou communication maîtrise de l’anglais et des logiciels Word/Excel/PowerPoint
 
-        Un responsable Logistique
-        un assistant logistique 
Profil souhaité : Diplôme en Logistique/Gestion commerciale
 
-        Un responsable Informatique et un assistant informatique
Profil souhaité : Diplôme supérieur en Informatique
 
-        Huit (8) coursiers avec permis BCDE
-        Deux (2) techniciens de surface


Modalités de recrutement :
Chaque candidat adressera par e-mail, une lettre de motivation avec en objet le poste sollicité, ses prétentions salariales et un CV à : ong_vih@yahoo.fr
NB : Pour chacun de ces postes, justifier d’une expérience pertinente dans une structure de gestion de projet de santé notamment VIH/SIDA.

dimanche 2 octobre 2011

Séminaire de formation

Date : Vendredi 7 octobre 2011
Lieu : AUNIS, II Plateaux vallons  
Heure : 9H30 – 11H30

Thème : "Outils de gestion bibliographique en sciences sociales.".

Intervenant :
Dr. SADIA Chérif, Enseignant-Chercheur à l’Université de Bouaké

Relocalisation de l’Université de Bouaké / Pr Lazare Poamé (Président): "La prochaine rentrée universitaire s’effectuera à Bouaké" - 12000 places disponibles pour l’instant

Le Président de l’Université de Bouaké-la-Neuve, Lazare Poamé, conformément à la décision gouvernementale, œuvre depuis, au retour de son Institution sur son site originel à Bouaké (367 km au nord d’Abidjan). A cet effet, une visite des locaux à usage académique et administratif a été effectuée le 20 septembre 2011 à Bouaké. Cette visite a permis d’identifier des locaux pour la relocalisation de l’Université de Bouaké devant accueillir à la rentrée 2011-2012 au moins 21000 étudiants.

A cet effet, une délégation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, conduite par son directeur de cabinet, Prof Abou Karamoko, était sur les lieux. Cette délégation du ministère de tutelle et les autorités universitaires de Bouaké venues d’Abidjan ont visité successivement : le Campus1, le Campus2, les Etablissements Henri Poincaré, Mohamed V, Bambi, Adventiste, le Lycée américain et le Collège le Jourdain.

S’agissant du Campus 1, le bâtiment qui abritait la Présidence de cette Université est totalement en ruine. Il existe toutefois deux amphithéâtres, quelques salles pour les travaux pratiques et le grand bâtiment de la bibliothèque centrale, le bâtiment de la scolarité, le bâtiment abritant la direction du CROU et les chambres pour étudiants. La particularité de ce Campus, c’est qu’il est mitoyen au camp pénal de Bouaké, où sont incarcérés les criminels les plus dangereux.

Surpris par ce fait, le Directeur de cabinet du Ministre a donné instruction sur le champ afin qu’un mur soit élevé pour séparer ces deux sites.

Le Campus2 qui abritait l’UFR Communication, Milieu et société (CMS) la plus grande UFR de cette Université avec un effectif de plus de 8 000 étudiants, c’est la désolation. Il ne reste en cet endroit que des murs dans une broussaille sauvage, ce qui rend difficile l’accès à ce Campus. Les toitures et sanitaires des amphithéâtres, des salles de TD et de la cité universitaire n’existent plus. Rien n’a été épargné à cet endroit.

Les deux délégations ont par la suite visité les locaux des établissements qui devraient être loués pour une période d’au moins deux ans. Il s’agit de Henri Poincaré, Mohamed V, Bambi, Adventiste, Lycée américain et le Jourdain. A la lumière de ces visites, il a nous a été donné de constater que ces écoles ne disposent pas d’infrastructures appropriées ou sont en ruines. Le Prof Abou Karamoko a demandé par ailleurs que le site de Le Jourdain soit immédiatement abandonné compte tenu de son accès difficile. La cité forestière a également été visitée.

Après ces différentes visites qui ont duré plus de 4heures, une séance de travail a été organisée au Campus 1 entre la délégation de l’enseignement supérieur et l’Université de Bouaké.

Le Président de l’Université de Bouaké, le Pr Lazare Poamé, a plaidé au cours de cette séance de travail avec la délégation du Ministère de l’enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique, pour la prise en charge des logements d’un grand nombre d’étudiants de même que la réhabilitation de certains locaux, afin de faciliter la reprise effective des cours dans ladite Université à Bouaké. Il a demandé, compte tenu des distances qui séparent les différents sites que des dispositions soit prises en vue d’octroyer un grand nombre de chambres aux étudiants pour que les enseignants et le personnel administratif qui s’installent déjà à Bouaké se retrouvent effectivement avec leurs étudiants à la prochaine rentrée académique.

Pour l’année 2011-2012, l’Université de Bouaké attend 1500 bacheliers, a révélé le Pr Lazare Poamé, précisant que "si on nous donne les possibilités de créer des nouvelles UFR on pourra absorber 6500 nouveaux bacheliers supplémentaires".

D’autres dispositions sont également prises pour accueillir les étudiants de première année de médecine, a-t-il fait savoir. En clair, le Prof Lazare Poamé a exprimé toute sa disponibilité a œuvrer non seulement pour le retour de l’Université de Bouaké à Bouaké, mais a déjà arrêté un ensemble de dispositions techniques pour absorber plus d’étudiants si l’Etat de Côte d’Ivoire le voulait.

Le Directeur de cabinet du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Abou Karamoko, a demandé au personnel administratif et enseignant de prendre toutes les dispositions nécessaires pour accueillir les étudiants, dès la rentrée universitaire 2011-2012. Il a indiqué que ‘’le processus de retour de l’université de Bouaké sur ses bases est irréversible’’. Selon lui, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour que cela soit effectif, malgré le déficit de locaux constaté. Il a rassuré les autorités universitaires de l’appui de l’Etat de Côte d’Ivoire à ce processus.
La Directrice du Centre régional des œuvres universitaires (CROU) de Bouaké, Mme Rebecca Effi Houphouët Faitai, qui a une capacité d’environ 2500, a dit pour sa part s’inscrire dans la dynamique de la décision du gouvernement d’observer les normes d’attribution des chambres et de respecter le nombre d’individus dans une chambre individuelle ou une chambre double, pour éviter de surcharger et de délabrer les résidences. ‘’Le CROU sera rigoureux, dans le cadre des logements, de sorte à bien loger les étudiants et à donner l’image d’une bonne et belle résidence", a déclaré la Directrice.

Elle a toutefois sollicité l’appui financier du gouvernement pour l’accroissement des capacités d’accueil du CROU, pour un meilleur encadrement des étudiants.

Konaté Moussa responsable du Comité des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), a demandé aux autorités universitaires de bien vouloir leur permettre de rattraper au moins une année universitaire vu les retards successifs accumulés.

S’agissant de la doléance de la CEECI, le président de l’Université de Bouaké a reconnu que rattraper une année est un problème épineux. Toutefois, en ce qui concerne les enseignants, le personnel administratif et technique, le Président a rassuré que l’ensemble du dispositif va être mis en place pour être prêt techniquement, et non pas financièrement afin qu’un minimum soit fait pour ces étudiants restés à Bouaké. En effet, pour de telles séances de rattrapages, le coût est élevé, mais, il a promis que le corps enseignant, fera le sacrifice nécessaire pour que cette doléance soit satisfaite.
Le Président de l’Université de Bouaké n’a pas manqué de faire remarquer le comportement exemplaire de ces étudiants : ‘’Ces étudiants de Bouaké, tous les missionnaires qui sont passés ici sont unanimes sur l’exemplarité de leur comportement. Ont-ils tors d’avoir un comportement idéal qu’on est en droit d’attendre d’un étudiant ? Je pense qu’ils méritent récompense. En ce qui nous concerne (administration universitaire et enseignants), nous sommes prêts à les aider à rattraper une année universitaire’’.

Le Pr Lazare Poamé a indiqué également qu’au terme de ces visites, il y a nécessité de réévaluer le plus rapidement possible, les différents sites visités. Il a noté qu’il faut prospecter à nouveau. A ce niveau, il a demandé l’appui de tous y compris des étudiants pour trouver de nouveaux locaux. En effet, les différents sites prospectés ne peuvent absorber que 12000 étudiants sur les 21.000 étudiants.

Il a fait savoir que les locaux prospectés doivent être considérés comme provisoires pour que pendant que cette Université sera dans ces locaux, l’on puisse construire sur son nouveau site de 600 hectares l’Université de Bouaké-la-Neuve, dont rêvent le Chef de l’Etat et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il a précisé par ailleurs, que déplacer une Université, n’est pas chose aisée comme on le ferait pour une auberge. Il a souligné que l’Université est une unité totalisante impliquant à la fois le corps enseignant, le personnel administratif et technique. Au total, le Président de l’Université de Bouaké a insisté pour dire que ‘’la prochaine rentrée universitaire se fera effectivement à Bouaké’’ avec l’appui de l’Etat ivoirien.

Rappelons que le mercredi 1er juin 2011, le Président de l’Université de Bouaké a tenu à la présidence de l’Université de Bouaké à Abidjan, à la 7ème Tranche aux 2Plateaux, une réunion avec tous les Doyens, tous les chefs de services, les dirigeants syndicaux pour leur dire que le gouvernement a décidé que l’Université de Bouaké retourne en octobre à Bouaké et qu’il fallait s’y préparer psychologiquement et financièrement.

L’Attaché de Presse

mercredi 28 septembre 2011

Sensibilisation contre les Restes Explosifs de Guerre (REG)

Le lundi 26 septembre derniers, le REDUB a organisé une sensibilisation contre les Restes Explosives de Guerre (REG). L'événement en images et en sons.

vendredi 23 septembre 2011

APPEL A CANDIDATURE : Forum international francophone - "Jeunesse et emplois verts"

Dans le cadre de la Conférence internationale Rio+20, le Gouvernement nigérien et la Francophonie conscients du rôle primordial des jeunes organisent à leur intention Forum international francophone du 16 au 20 janvier 2012 à Niamey.
Sur le thème de «Jeunesse et emplois verts», le forum international francophone sera un moment de rassemblement et de partage pour cinq cent jeunes venant de toutes les régions de la francophonie.
Un appel à candidature est lancé pour la sélection des jeunes participants.
Pour participer prière de prendre connaissance de l’appel à candidatures, remplir le formulaire de candidature et participer au forum virtuel sur le Portail jeunesse de l’OIF : http://jeunesse.francophonie.org/ .

Appels À Projets: AustAid

Le Human Rights Grants Scheme du gouvernement Australien – AustAid est ouvert. Les subventions seront attribuées sous forme de paiement unique d’une valeur comprise entre 20,000 AUD et 100,000 AUD selon les exigences du projet. Date limite: 14 octobre 2011.
Pour être éligibles pour le financement de 2011-2012, les organisations doivent être basées et opérationnelles dans les pays suivants:
Afrique: Burkina Faso, Burundi, Cape Vert, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Égypte, Érythrée, Ethiopie, Malawi, Maroc, Sud Soudan, Tanzanie, Tunisie, Ouganda, Zimbabwe
Moyen-Orient: Irak, Jordan, Liban, Palestine
Asie: Afghanistan, Bangladesh, Burma, Cambodge, Chine, Timor Est , Indonésie, Laos, Népal, Pakistan, Philippines, Sri Lanka, Vietnam
Pacifique: Fidji, Iles Salomon, Vanuatu,
Amérique Latine et Caraïbe: Bolivie, Brésil, Colombie, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Paraguay, Cuba, Haïti
Il est prévu que la plupart des projets seront d’une durée d’un an, mais certains projets peuvent avoir lieu sur une période maximale de deux ans. Tous les projets d’une année doivent être complété en juillet 2013. Tous les projets de deux ans doivent être complétés en juillet 2014.
Application et processus de pré-sélection
Cette année, les candidats doivent soumettre une demande complète seulement. Toutefois, avant de soumettre une demande complète, les organisations doivent tout d’abord contacter la mission diplomatique pertinent d’Australie pour discuter de l’activité proposée.
S’il vous plaît lire les Directives du demandeur (en anglais).
Délai des demandes: le 14 octobre 2011.

Un Nouveau Prix Du Journalisme Visuel Honore La Mémoire De Tim Hetherington

Human Rights Watch et World Press Photo ont créé une récompense annuelle du journalisme visuel qui se concentre sur les droits de la personne - afin de rendre hommage à la vie et au travail de Tim Hetherington, le photojournaliste britannique tué cette année pendant qu’il couvrait le conflit en Libye. La date limite pour accorder la bourse - d’une valeur considérable, soit 20 000 euros (27 500 $US) - est le 15 octobre 2011.
Le prix vise à récompenser une carrière consacrée à documenter des histoires critiques concernant les droits de la personne et une aptitude à rassembler des éléments divers pour en faire une présentation multimédias convaincante.

Après avoir remporté le prix de la Photo de l’Année 2007 du World Press Photo pour sa prise d’un soldat exténué, Hetherington avait déclaré, « Ce qui sous-tend mon travail, c’est ma préoccupation pour les droits de la personne et l’analyse des idées politiques, tout en pensant à l’histoire et à la politique. C’est également la question d’être témoin, de dire des choses. La photographie pour moi est une façon d’explorer le monde, de créer des trames narratives et de communiquer avec le plus de gens possible. »

Les juges recherchent les qualités révolutionnaires qui ont défini la carrière de Hetherington : un travail qui opère sur de multiples plate-formes et dans une variété de formats; qui transcende les limites entre la nouvelle-choc et l’investigation à plus long terme; et enfin, un travail qui fait preuve d’un solide engagement moral envers la vie et l’histoire des sujets pris en photo.

« Tim racontait des histoires d’une manière unique, utilisant l’image, le son, le texte et le témoignage », dit Human Rights Watch. « Nous espérons honorer sa mémoire en encourageant d’autres photographes à innover dans le domaine de la communication sur les droits de la personne. »

Cliquer ici pour trouver les formulaires de demande ainsi que les renseignements sur la façon de postuler

Appel À Candidatures: Prix Impact 2012

Les candidatures pour les Prix Impact 2012 sont maintenant ouvertes. Les organisations éligibles travaillant avec des enfants en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et dans le Pacifique sont invitées à postuler. Date limite: 7 Novembre 2011 à 13h GMT
Nous sommes heureux d'annoncer le lancement des Prix Impact 2012, qui récompensent  des organisations exceptionnelles travaillant dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la protection des enfants.
Cette année, grâce à notre partenariat avec la Fondation Ashmore, STARS augmente le nombre de prix offerts à 14. 6 de ces prix comprendront US$100 000 de financement non affecté ainsi qu'une assistance conseil. Les 8 prix restants seront d'une valeur comprise entre US$15 000 et US$60 000.
Pour en savoir plus sur nos lauréats des années précédentes, veuillez visiter notre site internet.
Toutes les informations relatives à notre processus de candidature et à nos critères d'éligibilité sont disponibles sur notre site www.starsfoundation.org.uk
Les candidatures peuvent être soumises en anglais ou en français.
La date de clôture des candidatures est le lundi 7 Novembre 2011, à 13h GMT

jeudi 15 septembre 2011

Oraison funèbre du Pr. Bah Henri


ORAISON FUNEBRE POUR LE PROFESSEUR YAO SEKOU.
Mesdames, Mesdemoiselles,  Messieurs, honorable maîtres, chers collègues, bien chers étudiants, gens d’ici et d’ailleurs (puisque selon un certain mythe africain, en pareilles circonstances, sont aussi présents des gens d’un autre monde),
Le Département de Philosophie, dont je suis le chef, m’a  confié le redoutable honneur de prononcer l’oraison funèbre de notre collègue, le Professeur YAO SEKOU JEAN, qui nous a malheureusement quittés le 04 Septembre 2011, suite à ce que l’on appelle pudiquement une longue maladie.

Si la pratique de l’oraison funèbre remonte à l’Antiquité avant de devenir un genre littéraire au XVIè   siècle, cette pratique prend aujourd’hui la forme d’un snobisme, d’une civilité dont les préceptes sont énumérés dans les codes de conduite et qui, finalement, ne viennent pas de notre moi profond. L’oraison funèbre est justement devenue cette déploration cérémonieuse visant à créer une profonde émotion collective en faisant l’éloge du défunt. Il ne s’agira pas aujourd’hui pour moi de cette politesse cérémonieuse et raffinée qui rime avec l’hypocrisie et le mensonge. Mon propos de ce jour s’assimile à ce que le Philosophe Bergson appelle la politesse de cœur et de l’esprit, ce sentiment profond qui se vit et ne se dit pas aussi aisément parce qu’il est partage de considération, de fraternité et de sympathie.

Pour traduire ce sentiment incommensurable au langage, j’ai choisi de vous parler d’abord du Professeur YAO SEKOU et ensuite, de parler à mon PATRIARCHE (c’est ainsi que je l’appelais affectueusement).  Oui, YAO SEKOU n’était pas seulement un collègue du département, que dis-je, un maître, parce qu’il m’a enseigné et formé, comme d’autres collègues ici d’ailleurs, mais il était aussi mon chaleureux Patriarche.

I/ Que vous dire de YAO SEKOU ?

En peu de temps, il me sera difficile de donner une image quelque peu complète du Professeur, du collègue, de l'homme, qu’il a été durant une vie si bien remplie.
Le Professeur YAO SEKOU JEAN est né le 01/01/1952 à Tiébissou. Il est marié et père de 5 enfants. YAO SEKOU avait certes 59 ans, mais il était terriblement jeune, jeune de corps et d’esprit. Il était rempli de vie et d’humour.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, chers collègues, gens d’ici et d’ailleurs, pour nous philosophes, la mort inattendue du Pr. YAO SEKOU s’inscrit dans la dialectique de la mort physique et de l’immortalité sociale et métaphysique ; celle-ci ne peut s’acquérir qu’après celle-là. Le Pr. YAO SEKOU aimait enseigner aux étudiants de DEUG I Philosophie le mythe d’ER le Pamphylien du livre X de la République de Platon. Si aujourd’hui, son âme entreprend le voyage d’ER le Pamphylien, nous pensons  que comme toute âme, elle reste immortelle. Qui plus est, les actions menées par cet artiste des consciences, nous laissent espérer que les dieux de l’au-delà lui réserveront un meilleur sort.
Son parcours professionnel conforte notre espoir.
 Après avoir obtenu le Baccalauréat littéraire, il entre à l’Université de Cocody en 1971. En 1974, il obtient la Licence d’enseignement de philosophie et rentre à l’Ecole Normale Supérieure où il sort titulaire d’un CAPES Philosophie en 1975. De 1975 à 1981, il exerce comme professeur certifié de Philosophie au secondaire public en Côte d’Ivoire. Ses activités d’enseignant ne l’empêchent pas pour autant de préparer, en formation continue, la maîtrise de philosophie qu’il obtient en 1981. Son ambition intellectuelle lui inocule le virus des études. Il demande une mise à disponibilité pour aller poursuivre ses études en France de 1981 à 1983. A l’Université de Paris IV Sorbonne d’alors, YAO SEKOU passe avec succès les examens du DEA  en 1982, avant de soutenir, un an après, son doctorat 3è cycle, option philosophie morale et politique, avec la mention Très Bien à l’Université de Poitiers. Il faut mentionner que sa Thèse, d’inspiration hégélienne, était intitulée « Histoire et Responsabilité ».  De retour au pays, le Docteur SEKOU  eut du mal à être recruté comme enseignant à l’Université de Cocody. Il s’est donc contenté, avec son Doctorat, d’exercer les fonctions de professeur certifié de philosophie au Lycée classique d’Abidjan et de Bouaké de 1983 à 1992.
Une période importante de sa vie professionnelle va commencer avec la création  et l’ouverture du Centre Universitaire de Bouaké en 1992. C’est alors que le Docteur YAO SEKOU fut recruté comme Assistant au département de philosophie. Dès cette entrée à l’Université et grâce à son expérience professionnelle et à son dévouement au travail, il fut d’abord secrétaire Principal de l’école des Lettres alors dirigée par le Pr. NIAMKE KOFFI.  Je me souviens que  pour nous, étudiants de la première promotion, les noms de SEKOU et de NIAMKE rimaient avec la propédeutique que nous décriions tant et à tort. Je revois encore cette silhouette et ce style SEKOU : Chemise tissu manches courtes, fourrée dans un pantalon tissu sans ceinture, le tout accompagné d’une petite cravate. Certains étudiants avaient fini par adopter ce style dit SEKOU quant d’autres aimaient le style AKINDES avec un gros sac porté en bandoulière sur un pantalon taille haute ou d’autres encore préféraient le look POAME fait de pantalon Jean’s sous un tee-shirt  et une  barbe qui faisait penser aux philosophes de l’Antiquité. Les autres collègues, quant à eux, se souviennent certainement des nuits blanches, passées avec YAO SEKOU,  à l’administration même, aux fins  d’afficher les résultats des étudiants dans les délais. C’est dire qu’on pouvait l’aimer ou pas, le Pr SEKOU a marqué la vie des étudiants et des enseignants de Bouaké. Ensuite, il a été nommé Secrétaire général de l’Université en 1997 sous la Présidence du Pr. KOUAKOU N’GUESSAN. En 2001, il passe Maître-assistant. En 2009, YAO SEKOU soutient son doctorat d’Etat sur HEGEL, option philosophie politique, sanctionné par la mention très honorable. Il est admis au grade de Maître de Conférences à la session 2010 du CAMES.
La même année, il est nommé Directeur de la scolarité par le Président de l’Université de Bouaké, le Professeur Lazare POAME. Ce fut la dernière fonction exercée par ce pionnier, bâtisseur de l’Université de Bouaké. Même sur son lit de malade à la maison, le Prof YAO SEKOU a continué d’exercer ses tâches de Directeur de la scolarité au point d’irriter certains de ses collaborateurs qui pensaient que loin du travail, il guérirait plus vite. Ils ignoraient sans doute que son travail était, entre autres, ce qui lui donnait des raisons de poursuivre la lutte contre la mort. Au fond, pédagogue au physique, YAO SEKOU était aussi psychologue dans l’âme. Il voulait soulager et rassurer tous ceux qui compatissaient à sa douleur. 
Avant-hier professeur de Lycée, hier Professeur à l’Université, comment peut-on évoquer aujourd’hui le nom du Pr. YAO SEKOU en termes de veillée et de dépouille mortelle ? C’est la terrible interrogation qui nous conduit à disserter sur la mort.
Ultime transgression de l’homme dans la mesure où elle se définit par le corps sans vie, le cadavre, la mort apparaît comme le plus grand malheur de l’homme. Elle est une fêlure constante qui fait basculer l’univers, trouble la façade de la respectabilité. C’est pourquoi elle gouverne les vivants comme l’inévitable, l’indomptable expérience. Le Philosophe dira que dès qu’un bébé naît, il est assez vieux pour mourir.
Mesdames, mesdemoiselles, Messieurs, chers collègues, nous avons tant partagé avec SEKOU. Convaincu de sa mort, moi je sais que je mourrai. Et Vous ? En effet, si chaque pas dans la vie est un pas vers la mort, il est des morts qu’il faut assassiner ; ces morts qui arrachent les plus vigoureux, les plus frais, les plus productifs.
Par la disparition du Pr. YAO SEKOU, la scolarité de Bouaké devient orpheline et le département de Philosophie, orphelin de l’enseignement de HEGEL. Avec ce vide difficile à gérer, je constate avec vous que la mort a envahi tout l’espace : elle est sur terre, dans l’eau, dans l’air ; elle court, saute, rampe, elle cherche, traque tout le monde et toutes les choses. Mais loin de tuer en nous le goût de l’aventure intellectuelle,  et au nom des responsables qui ont bâti cette Université avec le Professeur YAO SEKOU, nous devons capitaliser nos souffles pour les jeunes que nous formons, pour ce soir même et  pour demain.
Voilà, vous qui êtes témoins des dernières heures de la dépouille du Pr YAO SEKOU que nous veillons, le sens de nos cris, la signification de nos larmes. C’est aussi  et surtout le sens de notre espérance. Le Pr YAO SEKOU n’est pas mort à la vie sociale et intellectuelle puisqu’il laisse à la postérité une femme,  5 enfants, 6 publications scientifiques et des milliers d’étudiants qu’il a formés et encadrés.
Permettez à présent, Mesdames, mesdemoiselles, Messieurs, gens d’ici et d’ailleurs que je m’adresse directement à mon Patriarche avant de me réduire au silence méditatif qu’impose la douleur de cette mort dont le philosophe dit qu’elle n’est rien pour nous.

II/ QUE DIRE ENFIN  A MON PATRIACHE EN CE JOUR SI DOULOUREUX ?
Comme l’histoire de l’élan vital qui, à son origine, est condamné à rencontrer l’adversité de la matière dont il triomphera pour ensuite traverser toutes les autres formes de vie, y compris la matière elle-même,  nos premiers rapports, je l’avoue, n’ont pas été ceux des plus fraternels. Tu symbolisais pour nous, étudiants de la première promotion de l’école des Lettres de l’Université de Bouaké, le système éducatif d’alors et par conséquent, la trahison. Je me souviens de la grève liée à l’enseignement du Latin que vous vouliez nous imposer en DEUG II Philosophie, le Dr POAME, alors chef du Département, et toi. Je me souviens des notes sur fond de numéro cellulaires que tu nous avais distribuées en Saint Thomas en Licence. Tu fus, patriarche, le premier et seul enseignant avec qui j’ai obtenu 03/20 en philosophie. Cette note que j’ai contestée vigoureusement m’a aidé à comprendre qu’on pouvait être grand ou se croire grand, mais que la meilleure grandeur est assurément celle que l’on acquière dans la rigueur et l’humilité.
La vie qui est Amour et dévoilement d’imprévisibles nouveautés a ramassé et fondu notre passé dans un présent et un avenir qui nous ont rapprochés et liés comme un fils à son patriarche. C’est d’ailleurs ainsi que tu voulais que je t’appelle. De la première campagne du Professeur POAME au poste de Doyen à tes derniers jours de malade dans ta chambre, à la maison et au CHU, en passant par mon élection à la tête du département, ta gestion rigoureuse de la scolarité, le traitement des dossiers de Bouaké à Bouaké, la vie n’a cessé de nous rapprocher. En réalité, tout ce qui nous opposait toi et moi est au fond ce qui nous rapprochait et nous unissait. 
Tu aimais le travail bien fait. Pour toi, tout travail, quel qu'il soit, devait être bien fait. L’Université de Bouaké était ta passion, ta chose. Tu aimais les défis et tu avais une âme de gagneur.
Au moment de te dire l’éternel A-DIEU, je voudrais publiquement te faire ces confidences et te dire ce que je retiens de toi :
-         Je suis fier de la formation que j’ai reçue à l’Université de Bouaké et dont tu étais un artisan.
-         Je garde en mémoire combien tu es resté stoïque et digne devant la douleur et la maladie jusqu’à ton dernier souffle. Tu étais un homme d’honneur.
-         Tu étais animé d’une profonde foi. Mieux que Bergson, tu n’as pas laissé un testament exprimant ton vœu de te convertir au christianisme. Tu l’as fait de ton vivant.  Durant les dernières semaines de ta vie, cette foi profonde a été merveilleusement soutenue par ta famille. Tous tes enfants t’ont entouré et ton épouse était tout simplement là, à tes côtés, attentive et courageuse.

-         Tu es parti avec le titre de PROFESSEUR. Je sais, tu y tenais au plus profond de toi. C’est là ta victoire sur la mort. C’est pourquoi comme ce poète, je dis : « Ô mort ! Ô néant ! Que tu es cruelle ! Aujourd’hui encore tu brûles mon cœur ! Mais où est ta victoire ? Il est mort, Je pleure, moi j’ai tort, Là-bas, il dort ».

Si tu arrives là où tu vas, salue de ma part Dr DENOS, Dr TADE ROBERT, ZEKRE, VALENTINE et MARIE CLAIRE. Transmets mes amitiés au Dr POAME ANDERSON 1er, l’économiste, parti si tôt. Tu ne la connais certainement pas, mais de par nos traits de ressemblance tu sauras que c’est ma sœur aînée. Dis à BRIGITTE que je l’aime et je pense à elle.

De là où tu es, Patriarche, au nom du Père, veille sur ta famille. Je pense à maman Marguerite, ton épouse et à tes enfants : Alice, Stéphanie, Isabelle, Nathalie et Benjamin.  Au nom du Fils, veille sur moi-même  Patriarche et sur tous ces fils qui te considéraient comme un père, et au nom du Saint Esprit,  veille sur l’Université de Bouaké qui s’apprête à repartir là où tu l’as fait naître.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, gens d’ici et gens d’ailleurs,
Au nom du Département de Philosophie,
Et en mon nom personnel,
J’ai dit.

Prof. Henri BAH
Maître de Conférences
Chef du Département de Philosophie
Université de Bouaké.
Email : bahhenri@yahoo.fr