samedi 9 février 2013
Université Alassane Ouattara : Poamé fait le point de la réhabilitation et repositionne l'UAO dans la sous région
Plusieurs mois après sa réouverture, comment se présente l’Université Alassane Ouattara de Bouaké au plan académique ; au niveau des infrastructures ? Le Président de cette Université parle des travaux de réhabilitation et reviens sur les particularités de cette Université.
Quel est le point de la situation au niveau des infrastructures académiques ?
Pr. Lazare POAME : Au niveau des infrastructures académiques, il faut dire que d’importants travaux de réhabilitation ont été réalisés. Les travaux pour la plupart sont achevés à 80% sur le Campus1, et à 70% sur le campus 2. Il reste à les parachever en dotant les amphithéâtres de tables bancs pour les séances de travaux dirigés.
Ce n’est donc pas encore fini…
Pr. Lazare POAME : Ce n’est pas encore fini malheureusement, les travaux avaient été suspendus pendant près d’un mois, ils viennent de les reprendre. Nous pensons que dans quelques semaines, au plus tard à la fin du mois de février, ces travaux devraient pouvoir s’achever.
Nous allons sortir des infrastructures pour parler du nouveau système LMD (Licence-Master et Doctorat). Votre Ministère de tutelle avait dit que les étudiants ne paieraient pas les fascicules alors que sur les campus, c’est tout à fait le contraire. Est-ce que vous avez demandé aux enseignants de vendre des fascicules ?
Pr. Lazare POAME : A notre niveau, je ne connais pas d’enseignant qui ait commencé à vendre des fascicules. Je ne sais pas si dans les autres Universités, les fascicules ont commencé à se vendre. En matière de système LMD, il faut distinguer le fascicule du syllabus. Les fascicules ne sont pas des syllabus.
C’est-à-dire ?
Pr. Lazare POAME : Le syllabus s’intègre dans la catégorie des supports de cours. Ce sont des supports didactiques.
Et les fascicules ?
Pr. Lazare POAME : Tout fascicule n’est pas un syllabus. Le syllabus est un fascicule, mais tout fascicule n’est pas un syllabus. Au-delà des syllabus, on peut concevoir des fascicules qui peuvent être vendus aux étudiants. Mais, à ce jour à l’Université Alassane Ouattara, il n’y a pas encore de fascicule qui soit vendu. Nous avons en projet de faire en sorte que les étudiants puissent avoir gratuitement les syllabus de cours qu’il faut distinguer des fascicules.
L’Université Alassane Ouattara a ouvert depuis le 29 septembre 2012, mais il n’y a pas de salle informatique. Il n’y a pas non plus de connexion wifi, alors que dans vos discours vous dites que : « l’Université Alassane Ouattara sera l’une des meilleurs d’Afrique », sur quoi comptez-vous ?
Pr. Lazare POAME : Nous comptons sur la volonté politique qui s’est manifestée de façon concrète, tangible en dotant l’Université d’ordinateurs. Nous avons reçu 85 ordinateurs du Programme Présidentiel d’urgence. Nous avons commencé à les faire parvenir dans les structures. Ils sont déjà installés dans les UFR (Unité de Formation et de Recherche). Nous allons installés d’autres dans les jours qui suivent, dans une salle que nous avons identifiés pour en faire une salle informatique.
Sur la connexion internet, il y a effectivement de gros soucis. Le wifi à ce jour ne marche pas. Il était actif pendant une semaine et le processus a été interrompu. Il faut consolider tout le dispositif qui permet de faire fonctionner l’électricité sur le campus. C’est ce travail qui est en train d’être fait pour que le wifi puisse à nouveau être fonctionnel sur le campus.
Monsieur le Président, depuis quelques mois vous procédez à des distinctions. Après le prix que vous avez décerné aux étudiants, vous vous apprêtez à décerner un autre prix aux journalistes. Que recherchez-vous à travers tous ces prix et que peuvent-ils apporter à l’Université Alassane Ouattara ?
Pr. Lazare POAME : C’est une particularité j’allais dire laudative pour notre Université. Voilà une Institution qui sait trouver de quoi à motiver ses acteurs.
Ces étudiants qui ont reçu le Prix de la pacification de l’espace universitaire, ils savent qu’ils doivent pouvoir mériter ce prix. Il y a un gain à ce niveau lorsque les étudiants à leur propre niveau comprennent le bien fondé des actions qu’il faut mener et conjuguer pour entretenir la paix sur le campus.
En ce qui concerne les journalistes, que gagnent-ils ? En recevant le prix de la meilleure visibilité de l’Université Alassane Ouattara dans la presse, eux-mêmes se donnent une visibilité. La remise de ce prix sera hautement médiatisée d’abord. Ensuite, ils deviendront les partenaires privilégiés de l’Institution.
Est-ce à dire que le journaliste doit écrire pour faire plaisir ?
Pr. Lazare POAME : Le prix de la meilleure visibilité de l’Université Alassane Ouattara dans la presse, n’est pas un prix qui bénéficiera à un journaliste qui chantera les louanges de l’Université, non. C’est le journaliste qui fait voir objectivement ce qui se fait à l’Université. Cette façon de faire les choses est encadrée par les règles de la déontologie du métier.
Qu’est-ce qui vous différentie des autres ; qu’est-ce qui fait votre particularité ?
Pr. Lazare POAME : L’Université Alassane Ouattara, vous le verrez dans quelques mois à des spécificités qu’on ne trouve rarement dans les autres Universités.
Lesquelles ?
Pr. Lazare POAME : Nous avons aujourd’hui, le Master qui est le seul dans la sous région, c’est le Master d’Ethique et de Bioéthique. Au niveau de l’ingénierie sociale et politique, nous avons un Master qui est le seul, je le pense, en Afrique.
Aujourd’hui, les ivoiriens envoient leurs enfants à l’étranger oubliant ou ignorant que ces formations pour lesquelles ils déboursent tant d’argent, peuvent se faire ici en Côte d’Ivoire et particulièrement à l’Université Alassane Ouattara.
Source de l'article : abidjan.net
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